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Katarina

"Mais regardez moi ces bonnes joues qu'elle a ! Elle est toute ronde, c'est trop mignon !" 

Ceci est la phrase typique que l'on entend tous les jours quand on est une petite fille d'à peine trois ans, avec des rondeurs, des bras et des jambes potelées. On nous dit qu'on est mignonne et qu'une fille avec des bonnes joues est une bonne chose. Cela signifie que nous sommes une enfant en bonne santé. 

 

"Mais ce n'est pas grave si elle a des formes. Elle va grandir encore, et elle va mincir au fur et à mesure."

Une fois arrivé à l'école élémentaire, les rondeurs sont moins mignonnes. On espère pour nous que nous allons les perdre en grandissant. Et il semblerait même qu'il soit normal de les perdre en grandissant, comme si notre corps était fait pour les perdre. Comme si on était programmer pour perdre.

 

"Elle est toujours ronde ?! Il faudrait penser à l'emmener voir un docteur ou un diététicien."

Une fois dans l'adolescence les rondeurs sont mal vues est appréciées de personne. On nous regarde en fronçant les sourcils, on s'inquiète, on nous conseille divers régimes. Et nous même n'acceptons pas ses rondeurs à cause de notre entourage qui les voit d'un mauvais œil. 

 

 

      Le regard des gens évolue au fur et à mesure que nous grandissons. Tout comme leur avis sur les formes. Celles-ci au fur et à mesure passent de compliment à critique. D'une bonne chose à une mauvaise. D'une qualité à un défaut. D'un signe de bonne santé à un signe de mauvaise alimentation ou de maladie. 

     J'aimerai que cela change. Les formes sont belles. Une femmes sans formes n'est pas laide, ou moche. Mais les formes sont uniques à chaque femme. Aucune femme n'est faites pareil. Nos formes nous permettent de nous différencier les unes des autres. Elles nous sont propres. Elles font de nous une femme. 

      Et pourtant la société les retourne contre nous. La société actuelle nous fait croire qu'elles sont un défaut. Qu'elles font de nous une femme "mal faite", pas belle, pas désirée ni désirable. La société veut faire de nous des poupées. Des clones. Des figurines, toutes identiques, comme tout droit sorties de l'usine.

Et je suis contre ça.

Je lutte contre cela. 

Et je me battrai jusqu'à la fin de mes jours contre cela. 

Forte. 

C'est le mot qui la décrit le mieux. Aussi bien physiquement que mentalement. Physiquement, la jeune femme est forte au yeux de la société. Voire même grosse pour certains. Mentalement, elle est bien plus que forte. Car elle se fiche de ce que pense les personnes autour d'elle. 

Mais cela n'a pas toujours été le cas. En effet, Katarina, du haut de ses vingt-huit ans, n'a pas toujours été aussi sûre d'elle. Victime de moquerie et de harcèlement durant son adolescence, la jeune femme passa plus d'une fois à mettre fin à ses jours. Mais c'est en voyant la tristesse dans les yeux de ses parents en se réveillant une énième fois à l'hôpital qu'elle se rendit compte que ce qu'elle faisait était idiot. Elle se reprit alors en main et décida de consacrer sa vie à défendre, les filles, jeunes filles, jeunes femmes et femmes qui comme elle ont connu et connaissent encore les moqueries, les critiques et le harcèlement. 

Désormais cette belle blonde s'assume totalement. Elle a crée sa propre association pour lutter plus facilement contre ces personnes qui brisent des vies parleur moqueries. Elle a peu de temps pour elle, mais elle n'oublie pas ses amis et sa famille, qui lui sont cher et qui lui ont permis de sortir la tête de l'eau. Cette association est toute sa vie. Jamais elle ne la quitterai. Elle la fait passer avant tout et surtout avant elle même. A côté de cela, histoire de gagner de l'argent, Katarina travaille en tant que chroniqueuse dans un magazine pour femme, ce qui lui donne l'opportunité d'essayer de donner confiance en elles à ses lectrices. 

Katarina, sinon, est une gentille fille, simple, ouverte d'esprit, prête à s'amuser à la première occasion et surtout, elle a du cœur. C'est sans doute une de ses plus belle qualité. Et pourtant, malgré toutes ses belles qualité, la jeune femme reste célibataire. Et cela pour une simple et bonne raison : ses formes.

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