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Georgina

Georgina. Une jolie jeune femme au grain de voix qui vous laisse bouche bée. Voix dont elle se sert chaque jour pour gagner un peu d'argent. Etant une sans abri, cette jeune femme de dix-neuf ans se doit se mettre ses atouts en valeurs pour réussir à survivre dans la rue. Cette vie lui a forgée un caractère bien trempé qui ne plait pas à tout le monde. Elle ne se laisse pas faire. Elle dit ce qu'elle pense, n'a pas sa langue dans sa poche, elle jure et insulte. Ce n'est pas non plus une femme pudique. Elle vit dans les rues depuis presque deux ans alors, elle ne se soucis plus de savoir où elle est lorsqu'elle se change.

La jeune femme vit dans cette situation précaire suite au décès de ses parents. Sa mère s'est laissée emporter par l'alcool tandis que son père, suite à divers trafic, s'est fait assassiner. Elle vit alors avec un sac à dos, contenant quelque papiers, des vêtements qu'elle prend soin de laver lorsqu'elle peu et sa guitare : unique souvenir de son ancienne vie. 

Cette jeune femme, ne s'attache pas au gens. Elle se l'interdit. Et puis de toute manière qui prendrait le temps de s'approcher d'elle pour lui parler ? Ou même pour lui donner une petite pièce ou un simple biscuit ? Georgina, cependant à connu quelque personne, assez charitables pour l'accueillir une nuit ou deux. Et suite à sa situation, cette jolie brune ne peu s'empêcher de s’enthousiasmer pour un oui ou pour un non. Un simple billet peu lui donner le sourire pour toute une journée. 

Malgré ses airs froids et renfermés, Georgina est une jeune femme ouverte d'esprit, pleine de vie et d'une gentillesse sans pareil. Il  suffit juste de lui adresser un sourire sincère, pour qu'elle s'ouvre un peu plus à vous. Car au final, cette jeune femme n'est qu'un être humain comme les autres : elle a besoin d'attention.

Je ne suis qu'une chienne, je profite des aides que m'offre mon pays. Mais si j'en profitais je ne serais pas à la rue non ? Je serai dans mon appartement devant ma télévision, à attendre que la paye tombe sans que j’aie besoin de travailler.

Je suis sale, dégueulasse, mal propre, crasseuse, pouilleuse aussi. Mais si on m'offrait un toit, si on m'offrait l'hospitalité, si on faisait preuve de compatie et qu'on me laisser entrer ne serait-ce qu'une dizaine de minutes pour que je prenne une douche, je ferais peut-être plus propre. Pour l'instant, la fontaine dans le parc, dans laquelle vous, personnes tellement plus propres que moi, crachez, me convient.

Je ne suis qu'une pauvre fille qui ne cherche pas à s'en sortir. Si vous me balanciez autre choses que des pièces rouges j'aurais peut-être plus d'argent en poche. Si vous étiez moins critique, vous employeur, vous m'accorderais au moins un essai avant de me juger sur ma situation.

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J'ai aussi fini par m'habituer aux conseils qu'on me donne.

Je devrais écarter les jambes, faire la pute, me prostituer, faire les trottoirs, sucer quelque bite et passer sous un bureau pour gagner un peu d'argent. Il faut savoir que bien d'hommes et de femmes ont profité de ma situation pour satisfaire leur désir sexuel. Contre mon gré. Et sans me laisser le moindre euro.

Je devrais mettre fin à mes jours aussi. Je devrais me tirer une balle, me couper les veines, m'enfoncer un couteau dans le ventre et faire en sorte que mon corps pourrisse dans un caniveau. Mais chers citoyens si tendres avec moi : vous me donnez si peu que je n'ai même pas assez pour m'acheter de la javel.

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J'ai finalement fini par m'habituer à ma situation. Je vis dans la rue. Je m'en sortirai bien un jour. Je sais qu'un jour je pourrai m'installer dans un appartement, aller tous les jours au travail et avoir une vie normale. Je ne demande que ça. Je ne demande pas d'être riche, que tout me tombe dans les mains.

Je souhaite seulement qu'on me laisse une chance.

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